Le T'Sank - Alexis Flamand
Fiche du livre :
Titre original: Le Cycle d'Alamänder
Titre français : Le Cycle d'Alamänder
Titre du tome : Le T'Sank
Type: Ado
Genre: Fantasy, Enquête
Statut: En cours.
Nombre de Tome VF: 1
L'histoire :
Jonas Alamänder est Mage Questeur, ou Mage enquêteur pour ceux des Royaumes étrangers. Suite à un mariage obscure entre la propriétaire de ses terres et le petit neuveux par aliance du roi du pays voisin, le voilà expulsé de chez lui et contraint de monter à sa nouvelle capitale pour plaider sa cause. Ernst XXX, roi de Kung-Bor, lui propose alors un marché : la mise en service de ses compétences de questeur au profit de la couronne pour élucider un meurtre en échange de la sauvegarde de son domaine. Accompagné de Retzel, son servant démoniaque qu'il rêve d'abandonner au coin d'une rue et d'Edrick, sergent de l'armée Kung-Boréenne, Jonas plonge dans les mystères de la capitale.
Mon avis :
Que mon résumé est à ch...
Comme souvent dans un premier roman, l'oeuvre d'Alexis Flamand pêche un peu par manque de maîtrise : Si certains personnages sont bien trempés, d'autres tremblent sur leur base de stéréotypes ; l'humour présent dans l'oeuvre fait sourire, parfois rire, et d'autres fois consterne simplement (cf/ Une scène de poursuite digne des Tex Avery dont le seul moment un peu drôle se situe lorsque les deux autres personnages font un pas de côté pour éviter les deux hulluberlus qui courent tout en commentant ce qui se passe) ; l'écriture à double voix, une fois dans le présent avec Jonas, une fois dans le passé avec Lan Maek (fondateur de l'école d'éxécuteurs T'sank), a raison d'un chapitre sur deux environ permet de palier la lenteur et l'ennui que nous apportent la première partie des aventures du mage.
Bref, du très très bon (je suis particulièrement fan du passage chez les Dieux, de l'interview des personnages à la fin et du cynisme de Jonas) comme du mauvais (première partie qui se traine, gags nuls, seconde partie beaucoup plus intéressante mais torchée...) qui donne un roman ado assez sympathique mais qu'on ne dévorre pas non plus en une soirée (en tous cas pour ma part).
A son crédit quand même :
- Une présentation d'auteur excellente ("Alexis Flammand, extraterrestre en visite sur notre planète, a pris forme humaine en 1970 mais s'est finalement retrouvé coincé dans son corps d'emprunt. Après quelques ratés (le trafic de caniches nains fonctionne mal), il s'oriente alors vers l'enseignement, puis vers la littérautre. Il écrit des romans réalistes sur sa galaxie, que les humains considèrent comme des récits imaginaires de S-F ou de fantasy. Ainsi il publie Alamänder, un vibrant hommage [HERM !] aux épopées flamboyantes [re HERM ! *s'étouffe*] de Vance [hein ?], Leiber [QUOI ?!], et Zelazny [Euh... tu l'as lu ?]. En attendant que ses compatriotes tombent sur l'un de ses écrits et viennent enfin coloniser notre ex-belle planète.") [Les indications entre crochets sont de moi]
- Une vision réaliste de son oeuvre (p154 : "Se mes prévisions sont exactes, les choses vont commencer à se décanter dès les chapitres suivants. Le deuxième tome, ensuite, livrera quelques clefs, mais suffisament peur pour que le lecteur frustré acquière mes autres volumes. Ne l'oublions pas : notre Existence est tributaire de cet achat. Nous perirons si personne ne parcourt ces pages." dixit Magni, père de tous les dieux)
- Une couverture à tomber par terre (L'Homme sans Nom, maison d'édition indépendante qui se fait depuis peu distribuer par Daudi, a mis le paquet pour faire des couverture qui ont sacrément de la gueule)
- L'offre d'un petit moment de détente qui casse pas trois pattes à un canard mais qui reste agréable si on n'a aucun scrupule à sauter des passages.
Note : 5/10
Bonus : La finesse de certaines blagues, le cynisme du personnage principal, l'insuportable Retzel, la seconde partie du livre.
Malus : Le côté cartoon de certaines scènes, l'envie mal avouée de faire du Pratchett mais en fait non, la longueur de la première partie (l'histoire ne commence réellement qu'à la page 208 sur 359... avant il n'est question que de l'exile de Jonas).
(<- Couverture d'un autre livre édité chez l'Homme sans nom)